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personnage à venir

 

ELLIOTT HAUGEN

​

Le parricide.

​

Âge: 24 ans.

​

Taille:1m75.

​

Poids: 68 kgs.

​

Orientation sexuelle: Non définie.

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Profession: Tatoueur.

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Lieux essentiellement fréquentés: Son salon de tatouage, boîtes de nuits, expositions d'art, l'appartement d'Olga.

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Le dermographe trace des sillons éternels sur la peau, dessine des figures immortelles le long d’une cuisse ou au creux d’une nuque. La main créative s’active au-dessus des ces corps multiples, répandant de son encre tout l’art qui l’anime. Et les cercles s’enroulent, et les oiseaux s’envolent, et les lettres s’incrustent ; Elliott a l’oeil attentif, passionné, l’oeil d’un artiste en effervescence. Dans la boutique un vieil homme erre, voguant hasardeusement entre les larges tableaux bordés de noir présentant des motifs bruts et dansants. Il erre, comme à la recherche d’un des plus grands secrets de l’univers. Elliott le regarde du coin de l’oeil, la main momentanément suspendue dans le vide et au-dessus de la chair florissante, il le regarde avec l’intérêt d’un gamin pour une bizarrerie croisée au coin d’une rue, il le regarde et attend, que quelque chose se passe, un mouvement, une voix, n’importe quoi. Mais, d’abord, rien ne se passe. La demoiselle sous ses doigts continue de se contracter au moindre contact de l’aiguille sur sa peau ; le vieillard perpétue sa quête au coeur du salon. Et, quand la jeune femme s’en va, le vieil homme s’approche, hésitant, titubant sur sa canne de bois, il observe Elliott de ce regard profondément intense, celui d’un condamné qui rencontre de nouveau l’Espoir. Il lui sourit, lui tend un cliché jauni et écorné, il lui demande ça, rien que ça, pourriez-vous me dessiner le visage de ma défunte femme, je l’ai déjà dans la peau, incrustée dans ma chair, mais voyez-vous, le temps s’attarde et me vole mes souvenirs, je ne veux pas l’oublier. Et Elliott a comme l’impression de sombrer, de sombrer dans cet espace infiniment vaste de la solitude et du désespoir. Il a soudain comme tout le chagrin de cet homme qui lui gonfle la poitrine et se promet intérieurement de produire la plus belle œuvre d’art qu’il ait jamais produite, qu’il donnerait de toute son âme, de tout son être, pour le visage de cette femme, pour contrer l’oubli qui règne alors dans la vie de cet homme. Et oui, cette œuvre, ce tatouage a bien été le plus beau, le plus vrai, le plus sincère de toute son humble carrière.

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